Poivre noir de Lampong

Présentation du poivre noir de Lampong

Je pousse à l’état sauvage en pleine forêt tropicale, sur des terrains volcaniques. Toutes les étapes de ma production sont manuelles, de la cueillette au triage en passant par le séchage. Mes plants peuvent atteindre une hauteur de sept mètres. Dans la région, on produit essentiellement du poivre noir dont le processus est plus simple que celui du poivre blanc qui nécessite beaucoup d’eau.

Je suis cueilli vert, et après 4 à 5 jours de séchage au soleil, l’eau contenue dans mon péricarde (mon enveloppe) s’étant évaporée, je deviens tout fripé et je prends cette belle couleur marron foncé.

Histoire du poivre noir de Lampong

Ce serait les commerçants indiens qui auraient introduit le poivre en Indonésie, et plus particulièrement sur les îles de Java et de Sumatra, il y a plus de dix siècles. C’est, aussi, ce qui confirmerait ma filiation directe avec le père de tous les poivres, le poivre noir de Malabar. Les Hollandais ont ensuite fait le nécessaire pour assurer ma distribution dans le monde entier pendant près de trois siècles faisant ainsi découvrir au monde mes saveurs, mais aussi celles des autres poivres et épices que produisaient les régions où ils avaient leurs nombreux comptoirs.

Les saveurs du poivre noir de Lampong

Au nez, je suis plutôt discret, mais je peux faire éternuer (voir plus bas). Je suis, par contre, fort en saveur avec une belle longueur en bouche. Je possède un goût boisé et un piquant plutôt puissant. Certains disent même que je suis l’un des poivres noirs les plus puissants au monde. Je possède aussi des notes à la fois végétales et mentholées.

L’utilisation du poivre noir de Lampong en cuisine

Comme pour tous les poivres, il est préférable de ne pas me laisser mijoter trop longtemps au risque que je développe une amertume qui ne serait pas très agréable en bouche. Il est donc conseillé de me piler ou de me moudre sur le plat, en fin de cuisson.

J’accompagne à merveille les grillades, que celles-ci soient de viande (rouge de préférence) ou de poisson.

Comme je suis puissant, il faut avoir la main légère sur des produits comme les fruits de mer, et plus particulièrement sur les coquilles Saint-Jacques.

Pour l’apéritif, voici une petite idée originale : pensez à servir des cubes de fromage comme de l’emmental, par exemple, sur lesquels vous aurez donné deux tours de moulin. C’est, croyez-moi, beaucoup plus sain que des cacahuètes !

En dessert, et comme de nombreux autres poivres, je fonctionne particulièrement bien avec des fruits comme l’ananas, et bien sûr le chocolat.

Le saviez-vous ?

Puisque je suis l’un des poivres les plus piquants du monde, savez-vous pourquoi justement je pique ?

C’est dû à la pipérine qui est contenue dans mon écorce et qui donne cette pseudo-sensation de chaleur. Il n’y a pas de brûlure, c’est juste une sensation. C’est la même pipérine qui excite la muqueuse et les nerfs sensoriels du nez, ce qui explique que je peux faire éternuer si vous approchez votre nez un peu trop près de moi.