Les poivres africains sont rares, et le poivre de Penja l’est encore plus. Son histoire, comme nous allons le voir est très récente, et sa culture reste encore confidentielle et aux mains de petits planteurs locaux pour notre plus grand plaisir. Ce mode de production garantit en effet, une qualité et une saveur exceptionnelle. De la lignée du « roi » des épices, le poivre de Malabar, c’est un piper nigrum, un vrai poivre en opposition avec d’autres comme le poivre himalayen de Timut ou le poivre chilien de Chiloé. En 2013, le poivre de Penja a obtenu la première IGP (Indication géographique Protégée) africaine, une reconnaissance qui prolonge la passion qu’il suscite auprès de grands chefs et de fins gourmets de la planète. Acheter du poivre de Penja, c’est acheter un poivre tout en finesse, au goût unique, dédié aux cuisiniers connaisseurs.
Si vous hésitez à acheter du poivre de Penja, lisez ces quelques lignes… On doit l’introduction de la culture du poivre à l’ouest du Cameroun, à Antoine Decré, un planteur de bananes de la région de Penja, un terroir volcanique, suffisamment assez proche du littoral pour réunir les conditions optimales pour le développement des lianes du poivrier en provenance de la province du Kerala en Inde et sur lesquelles poussent les précieuses baies qui donneront les non moins précieux grains de poivre. La première exportation a eu lieu en mars 1958, il s’agissait d’un petit sac de 40 kg seulement de poivre blanc. Comme très peu de bananeraies consacrent une partie de leurs terres à la culture du poivre, les exportations stagnent pendant de nombreuses années à quelques tonnes (15 tonnes environ) par an. Aujourd’hui, la culture tend enfin à se développer, heureusement, toujours de manière traditionnelle et nous permet de proposer un poivre blanc (entier, moulu ou fumé), un poivre noir et un mélange de trois poivres. Sa culture se fait toujours à la main grappe par grappe deux fois par an. Le poivre de Penja serait-il le meilleur du monde ? En tout cas beaucoup de grands chefs comme Georges Blanc ou Gilles Goujon, tous les deux trois étoiles au Michelin, reconnaissent n’utiliser que lui. Alors, vous l’aurez compris, acheter du poivre de Penja est un luxe. C’est aussi ce qui justifie son prix au kilo !
Vous pouvez acheter du poivre de Penja sous 3 variétés différentes : le poivre vert qui ne s’exporte pas, le poivre blanc et le poivre noir. Le poivre vert frais se consomme sur place ou est conservé dans de la saumure. Il est cueilli avant maturité et sa saveur exceptionnelle est assez puissante et composée de nuances florales proches de celles des fleurs de pommier. L’accroche est volontaire, mais la longueur en bouche se termine en douceur sur des notes boisées et des arômes d’herbes fraîches. Le poivre noir est, lui aussi récolté avant maturité et ensuite mis à sécher plusieurs jours au soleil pour enfin prendre la couleur noire que nous lui connaissons. C’est un poivre qui a une bonne longueur en bouche, qui rehausse les mets. Il a un piquant prononcé et dégage une agréable sensation de chaleur acidulée. Ses notes dominantes sont boisées, ambrées et musquées, certains les qualifient de notes animales. Attention si vous n’aimez pas trop le piquant, un seul tour de moulin à poivre ou une cuillerée vous suffira sans doute. Acheter du poivre de Penja blanc, c’est acheter un poivre issu d’un long processus. On récolte les baies arrivées à pleine maturité de couleur rouge. On les débarrasse de la pulpe pour ne conserver que le cœur que l’on met dans des sacs de toiles de jute que l’on plonge dans des bacs remplis d’eau de source pendant 10 jours, l’eau étant régulièrement renouvelée. Ensuite, les sacs de poivre sont piétinés par les hommes et les femmes de la plantation afin de retirer le péricarpe qui enveloppe le poivre. On étale, enfin, le poivre nettoyé pour le faire sécher pendant une semaine, puis on le trie pour ne garder que les gros grains, le fameux poivre blanc de Penja. Côté saveurs, le poivre blanc est plus subtil, délicat, et moins piquant que le poivre noir. Il possède aussi des notes boisées et musquées, mais son piquant et sa chaleur sont plus délicats et plus longs en bouche.
Comme on dit, à chaque thé sa théière, à chaque poivre son moulin à poivre. Donné, en fin de cuisson, à votre tour de moulin toute son élégance en choisissant, donc, un moulin adapté à chaque poivre. Vous serez certain, ainsi, de souligner vos plats des saveurs uniques qui sont attachées à chacun d’entre eux.
Alors si vous avez décidé d’acheter du poivre de Penja, voici quelques accords qui vous raviront. En fin de cuisson, que vous le choisissiez blanc ou noir, blanc et noir, moulu ou concassé, le poivre de Penja soulignera merveilleusement bien à la fois vos plats de viandes, bœuf, tournedos, agneau, porc ou volaille, gibier, vos plats de poissons et produits de la mer, gambas, ainsi que vos marinades, vos sauces. N’oublions pas le foie gras… Il se marie également parfaitement avec le fromage de chèvre ou de brebis, les fromages frais, ou même vos préparations sucrées, un tartare d’ananas ou de fraises, salade de fruits, par exemple, ou vos desserts à base de cacao. De quoi émoustiller vos papilles !
N’hésitez pas à consulter nos pages dédiées aux autres poivres, aux épices, aux sels, fleur de sel de Guérande, aux thés, aux accessoires dont les moulins à poivre, aux coffrets cadeau… Sachez par ailleurs que nous sommes particulièrement vigilants sur le conditionnement.
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