Mélange d'épices Colombo

Présentation du mélange d’épices Colombo

Ma couleur dominante, le jaune orangé, est apportée par le curcuma. Ce qui parfois fait que certains peuvent me confondre avec le curry Madras indien. Pour ce qui concerne ma composition, la base du mélange est toujours la même. Elle comprend de la coriandre, du cumin, du curcuma, du gingembre, du poivre, du sel et de l’ail. Et, pour ma part, on a ajouté de l’amidon de maïs, de l’amidon de riz, du piment fort et du fenugrec.

Histoire du mélange d’épices Colombo

On dit souvent que je ressemble au curry indien, ce qui est tout à fait normal puisque le curry a été importé aux Antilles par les Indiens (d’Inde) vers 1862. Puis localement, le curry a été modifié en incorporant des épices, des herbes et des aromates locaux. Et au fil du temps, je suis né. On m’a finalement baptisé du nom de la capitale du Sri Lanka. Et j’en suis fier.
Chaque famille aux Antilles prépare son propre mélange. Vous pouvez donc m’utiliser tel quel ou ajouter votre touche personnelle d’épices.

Les saveurs du mélange d’épices Colombo

On dit aussi de moi qu’une préparation à laquelle je suis associé est plus parfumée que si elle avait été préparée avec du curry, du massale ou du ras-el-hanout. C’est sans doute dû à la plus grande part que le cumin prend dans ma composition.

L’utilisation du mélange d’épices Colombo en cuisine

Je suis, vous l’aurez compris, incontournable pour réaliser un Colombo dans les règles de l’art. Mais, comme avec mon cousin, le curry, vous vous habituerez à tirer parti de moi à de nombreuses autres occasions culinaires. Par exemple, vous pouvez, à la fois, m’utiliser pour faire mariner vos viandes ou vos poissons ou me saupoudrer en fin de cuisson dans des potages ou une ratatouille.
En plus d’apporter un supplément d’arômes, vous pouvez aussi colorer vos préparations de riz pilaf, par exemple, ou de concombre à la crème. Une cuillère à café suffit bien souvent, mais rien ne vaut de goûter vos plats et de réajuster les quantités avant de servir.
Je relève aussi les salades, les crudités… les potages, les soupes. Il suffit juste de penser à moi à ces occasions, car il est vrai que l’on a tendance à systématiquement m’associer au Colombo de poulet ou au colombo de porc… Et c’est bien dommage. Car je ne me contente pas de cela.
Que vous soyez plutôt cuisine indienne ou cuisine créole, je suis sûr que vous m’adorerez. Je participe aussi à la cuisine végétarienne ou végane.
Un petit conseil pour sublimer d’autres types de préparations, valable aussi pour le curry : quand vous faites revenir des oignons ou des échalotes, vous pouvez y ajouter une cuillère de mon mélange. C’est un excellent moyen d’en sublimer les différents arômes, et « in fine » de réveiller vos papilles. Je suis un vrai feu d’artifice aromatique.
Si vous décidez d’inviter des amis à déguster un colombo, pourquoi de ne pas leur proposer, en dessert, des bananes plantains flambées et saupoudrées de mélange Colombo ? C’est divin ! Si vous aimez la crème brûlée essayez-moi, vous serez surpris par la puissance en bouche, et bien sûr, l’originalité que ne manqueront pas de vous faire remarquer et de vous voler vos convives.

Le saviez-vous ?

Il existe des versions créoles de nombreux dictons que nous connaissons tous. L’un des plus connus, lié à la cuisine, est « c’est dans les vielles marmites, que l’on fait la meilleure soupe » En créole, on dit : « C dan’ vié marmit i fé bon carry ». Quand on sait que l’on utilise assez indifféremment le mot curry et cari (carri, carry…), on peut noter l’importance des épices dans la cuisine créole et de l’influence de l’Inde, bien évidemment, dans celle-ci !