baie de Genièvre

Fiche d’identité de la baie de genièvre

En fait, je suis un fruit aussi appelé « Baie de genévrier ». Et plus précisément, je suis le fruit du genévrier commun (Juniperus communis), un arbuste de taille pouvant varier de 50 cm à 15 m de hauteur. Le genévrier de la famille des Cupressacées, est répandu dans les régions montagneuses de l’hémisphère nord et fleurit entre avril et mai. C’est d’ailleurs à cette période que j’apparais. Je suis en forme de cône, et je suis plutôt globuleuse et charnue. Je suis tout d’abord verte, puis je vire au noir. Ce n’est que lorsque je suis noire que je suis comestible. Une fois récoltée, je suis séchée jusqu’à obtenir l’apparence sous laquelle vous me retrouvez sur le site d’Épices du Monde.

On dit de moi que j’ai une saveur à la fois sucrée et acidulée. On dit aussi que je dégage un parfum résineux, boisée, même si, je vous l’accorde, ce n’est pas évident à définir. En tout cas, je suis très parfumée.

On m’utilise sous deux formes : soit entière, soit concassée.

La petite histoire de la baie de genièvre

Mon nom « genièvre » vient du latin « juniperus » soit « Juni » en référence à la déesse Junon.

Mon arbre peut vivre jusqu’à environ 6 000 ans et apparaissait déjà dans un papyrus égyptien il y a plus de 4 000 ans !

Très peu connu de nos jours, il se dit beaucoup de choses à mon sujet. Il paraît que dans l’Antiquité, on me brûlait pour mes propriétés désinfectantes. Mes émanations étaient censées combattre la peste et chasser les mauvais esprits.

J’ai longtemps été utilisé pour remplacer le poivre.

Depuis le XIXe siècle, j’apparais dans de nombreuses recettes du terroir.

Enfin, je suis utilisé au moment du fumage du poisson et de la viande pour aromatiser leur goût.

Utilisation culinaire de la baie de genièvre

Je suis un condiment utilisé principalement dans les cuisines d’Europe et surtout dans la cuisine alsacienne. Eh oui, qui dit « baie de genièvre » dit « choucroute » ! Et en effet, je suis indissociable de ce plat traditionnel. Mais n’abusez pas de moi. Une quinzaine de baies de genièvre suffisent pour 500 g de chou. En lien direct avec la choucroute, je suis souvent versée dans l’eau de cuisson du chou pour le parfumer.

Mais, je ne sers pas qu’à aromatiser et à décorer le célèbre plat alsacien ! En effet, je suis également délicieuse avec des légumes comme le navet, les haricots et bien sûr le chou. Si vous êtes amateur de terrine de lapin ou de gibier, vous devriez m’essayer. J’y amène ma petite touche savoureuse.

Dans le même esprit, j’apporte une note délicate dans les farces et filets mignons. Et si vous aimez les boulettes de viande et le bœuf mariné, testez-moi !

Certains utilisent aussi mon petit côté acidulé pour réaliser des pots au feu, bouillons, soupes (de chou notamment) et marinades pour le poisson (cabillaud, truite, saumon, etc.), le gibier (sanglier, biche, faisan, canard, lièvre, chevreuil, etc.) ou la viande blanche (veau, volaille, etc.).

J’assaisonne parfaitement les rôtis, volailles, viandes rouges et viandes blanches (poulet, porc, bœuf, agneau, etc.)

Plus étonnant, je parfume certains desserts sucrés comme la pâte de coing, les gelées de groseilles et quelques biscuits de Noël.

Je me marie bien avec quelques épices et aromates comme les clous de girofle, les zestes d’orange et la cannelle dans quelques recettes sucrées. En ce qui concerne les préparations culinaires salées, vous pouvez m’associer avec des épices et herbes aromatiques comme la marjolaine, le fenouil, le laurier, la menthe, les clous de girofle et le romarin.

Enfin, vous pouvez également m’utiliser en infusion avec un peu de menthe et quelques zestes d’orange par exemple.

Un petit conseil : Lorsque vous me faites mijoter, utilisez-moi sous ma forme de baies entières. Si vous m’utilisez pour vos terrines, farces, boulettes, marinades, broyez-moi. Mais attention, mes arômes disparaissent vite, alors écrasez-moi à l’aide d’un mortier par exemple au dernier moment.

Le saviez-vous ?

Disons-le tout de suite, je ne suis comestible que si je proviens d’un genévrier commun ou d’un genévrier cade.

Sous la forme d’huile essentielle, je suis très efficace pour lutter contre la cellulite.

Et, je suis l’ingrédient ultime de certains alcools comme l’alcool de genièvre, qui dit-on, est l’ancêtre du gin ainsi que de l’eau-de-vie belge. J’aromatise aussi certaines bières, liqueurs, ainsi que le martini.

Il faut m’éviter en cas de grossesse. En tout cas, il ne faut pas me consommer en grande quantité.