Ail des ours

Présentation de l’ail des ours

Mon nom savant est Allium Ursinum en référence au nom de la constellation Ursa major et à sa capacité à se développer en colonies. Cependant, je suis plus connu sous les noms d’ail des ours, ail sauvage, ail d’ours, ail pétiolé, ail à larges feuilles ou encore ail des bois.

Je suis issue de la famille des Amaryllidaceae tout comme le poireau, l’ail, mais aussi l’oignon. Je viens d’Asie, mais aujourd’hui, je suis présent dans toutes les régions du monde. On me trouve sous la forme de plantes vivaces dans les sous-bois, de préférence dans les zones ombragées et humides, des conditions nécessaires à ma pousse. On me reconnaît à mes petites fleurs blanches printanières ressemblant à des étoiles qui peuvent culminer entre 20 et 50 cm de hauteur. On me récolte avant ma floraison, c’est à ce moment-là que mon odeur d’ail est la plus forte.

Histoire de l’ail des ours

J’ai longtemps été considéré comme une plante ayant des propriétés magiques (magie blanche) avant d’être utilisé comme condiment. Mon utilisation par les Celtes et les Germains remonte au néolithique, entre 7000 et 6000 avant J.C. On recommandait aux femmes qui attendaient un enfant de me conserver sur elles, dans leurs vêtements, de façon à protéger le futur nouveau-né. On dit aussi que je purifiais l’eau des rivières. Je suis lié à de nombreux mythes et légendes celtes notamment du fait que les druides m’utilisaient pour leurs potions. Mon nom me viendrait d’ailleurs des Gaulois qui décidèrent de mettre en avant mes pouvoirs fortifiants caractéristique de l’ours, symbole de la force et de la puissance chez les Gaulois. Une seconde légende au sujet de mon nom révèle que les ours m’utilisaient pour se nourrir lorsqu’ils sortaient de leur période d’hibernation hivernale. En m’ingérant, je leur permettais ainsi de reprendre des forces.

Les saveurs de l’ail des ours

À l’odeur, je dégage un parfum d’ail herbacé mêlé à des notes de ciboulette, d’algue et d’épinard. En tant qu’aromate et condiment, je dégage une odeur très puissante. Ma saveur délicate, un peu piquante, quelque peu sucrée, est cependant très appréciée. En bouche, j’offre une saveur végétale et un goût d’ail subtil. On dit que je suis un vrai trésor pour les papilles.

L’utilisation de l’ail des ours en cuisine

Mes feuilles sont également très prisées en cuisine. Crues, on peut les utiliser en salade ou dans une soupe, voire en tisane. Cuites, elles peuvent être consommées comme des légumes, étalées sur une tartine de pain, ou mélangée à un yaourt. On peut utiliser mes feuilles séchées et broyées en tant que fines herbes, puisque je suis une herbe aromatique. J’agrémente donc vos salades et la plupart de vos plats si vous appréciez mes saveurs. Je peux également être mixé et mélangé avec du beurre pour créer du beurre d’ail des ours. Un régal pour accompagner vos viandes grillées, vos volailles et poissons. De plus, j’assaisonne parfaitement du sel, de l’huile (idéal pour décorer vos assiettes avec un filet d’huile) mais je suis également présent dans la sauce pesto vert d’ail des ours. Une sauce délicieuse, légèrement plus relevée qu’un pesto vert classique et qui complète vos recettes de pâtes, de viandes, de légumes ainsi que vos toasts à l’apéritif !

Vous pouvez également savourer ma plus-value dans une soupe d’orties. Un régal ! De façon générale, je sublime toutes les recettes à base de légumes, riz, pâtes, oeufs, pommes de terre, mais aussi le risotto, etc.

À l’instar du poivre, il est conseillé de me saupoudrer en toute fin de cuisson dans vos préparations culinaires pour profiter au mieux de mon goût et de mes saveurs, car je supporte très mal la cuisson.

Mon mariage avec les fromages frais comme le fromage de chèvre se passe également plutôt très bien !

Je suis un très bon substitut à la traditionnelle gousse d’ail en offrant des saveurs différentes et un goût d’ail moins prononcé.

Pour profiter au mieux de mes saveurs, veillez à me conserver à l’abri de l’air, de l’humidité et de la lumière.

Le saviez-vous ?

Attention, il arrive souvent que l’on confonde l’ail sauvage comestible (ail des ours sauvage) avec du muguet ou des colchiques. Il faut donc faire attention, car ces plantes sont très toxiques. Si vous pensez m’avoir trouvé au cours de l’une de vos balades, demandez la première fois, à un pharmacien de l’aide pour bien me reconnaître.