Mélange 5 baies

Présentation du mélange des 5 baies

Je suis un savant assemblage de poivre noir, de poivre vert, de poivre blanc, de baies roses et de poivre de Jamaïque. Ces deux derniers ne sont pas des « vrais » poivres, c’est-à-dire qu’ils ne font pas partie de la famille des piper negrum comme le poivre de Malabar, le père de tous les poivres ou le poivre de Penja. Les baies roses sont en fait rouges et ne doivent pas être confondues avec le poivre rouge qui est un poivre arrivé à maturité. Le poivre de Jamaïque est une épice ; on l’appelle aussi le piment de Jamaïque.

Pour rendre ce mélange moins onéreux, certains remplacent le poivre blanc par des graines de coriandre. Mais ce n’est pas le cas ici, mes créateurs privilégiant la qualité et les saveurs plutôt que le profit !

Histoire du mélange des 5 baies

Le fait de mélanger plusieurs poivres existe finalement depuis la découverte, non pas du poivre, mais, des poivres. Le poivre gris, par exemple, est un mélange de poivre noir et de poivre blanc moulus. C’est celui que l’on retrouvait le plus sur les tables françaises pendant des décennies et, avouons-le de mauvaise qualité et sans réels atouts gustatifs.

Mon assemblage, par contre, n’a été créé que dans les années soixante.

Les saveurs du mélange des 5 baies

Mon piquant est subtil et atténué par la baie rose légèrement sucrée et le poivre vert récolté avant maturité, plus doux que le poivre noir (cueilli à maturité et séché au soleil, son enveloppe se fripe et prend une couleur noire) et le poivre blanc (ce poivre est le résultat d’un processus qui consiste à le faire tremper pour retirer son enveloppe, puis à le sécher au soleil, période pendant laquelle le grain devient crème plus que blanc).

Mon mélange permet un savant équilibre en bouche, entre piquant et mordant, avec des notes subtiles d’agrumes, de menthe et une signature légèrement végétale.

L’utilisation du mélange des 5 baies en cuisine

Composé de différents poivres, il est préférable de m’utiliser en fin de cuisson, si vous ne voulez pas voir se développer de l’amertume à la place de mes saveurs.

L’équilibre de mon mélange permet une utilisation dans pratiquement toutes les préparations. Mon goût assez puissant demande quand même à être prudent dans mon dosage pour ne pas dénaturer certains produits plus fragiles que d’autres comme les coquilles Saint-Jacques, par exemple.

Sur les grillades de viandes ou de poissons, pour relever un potage ou une poêlée de légumes, je suis parfait !

En dessert, je m’accorde à merveille avec des fruits comme les fraises ou l’ananas et dans les préparations cacaotées. D’ailleurs, les Aztèques relevaient, déjà, le cacao avec du poivre de Jamaïque, comme quoi !

Le saviez-vous ?

Si je vous dis « Peugeot », vous allez sans aucun doute penser voitures. Mais saviez-vous que ce sont les frères Peugeot qui ont inventé le moulin à poivre en 1810 ? Le modèle type que nous connaissons tous a été créé en 1840, en pleine révolution industrielle française. Il a été baptisé, à l’époque « Z » et il est toujours commercialisé.

Vous voulez épater les amis ? Demandez-leur comment s’appelle un collectionneur des moulins à poivre. Je vous donne la réponse… C’est un molipipérophile !